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11/10/2024 - 08h05
Conclusion
La partie du massif des Cèdres que nous avons explorée est particulièrement riche puisque nous y avons trouvé (tableau 3) 179 taxons (172 lichens et 7 champignons lichénicoles non lichénisés), ce qui est remarquable pour une étendue prospectée de seulement 70 000 m2 (soit 0,07 km2), dont les roches sont toutes calcaires et les sols calcaires défavorables aux lichens car dépourvus ou presque de tonsures. Si l’on ajoute les résultats de Bricaud et Roux (1994) qui ont mentionné 13 taxons (tous corticoles) que nous n’avons pas trouvés (tab. 1), et ceux de Roux (2011) qui a signalé 3 espèces (1 saxicole et 2 corticoles) que nous n’avons pas vues (tab. 2), le nombre total de taxons connus dans le massif des Cèdres s’élève à 195 dont 115 taxons saxicoles – calcicoles (soit 64,2 %), 55 corticoles (soit 30,7 %) et 9 terricoles (soit 5,0 %). Comme dans nos précédents ateliers de lichénologie, les lichens saxicoles sont nettement les plus nombreux, suivis par les corticoles, tandis que les terricoles sont très minoritaires.
Le nombre total de lichens du massif des Cèdres (194) est nettement supérieur à celui du site de Figuerolles à La Ciotat (154 taxons pour une surface de 0,12 km2, Méric et al., 2022) considéré comme très riche (Roux et al., 2023), et même supérieur à celui de la réserve de Sainte – Victoire (184 taxons, Roux et al. 2023) dont la surface étudiées est en outre plus grande (2,80 km2). Le massif des Cèdres est donc le plus riche des sites que nous avons explorés depuis que les ateliers de lichénologie de la Société linnéenne de Provence existent (2011).
De plus, nous avons découvert dans le massif des Cèdres des lichens d’un grand intérêt lichénofloristique :
• une espèce nouvelle de lichen, Squamarina confusa Cl. Roux et Poumarat var. confusa (station type 9) : voir Roux et Poumarat, 2024 (105 –110) ;
• une espèce vraisemblablement nouvelle de lichen, Leprocaulon pseudocalcicola ad int. Poumarat, Cl. Roux et Magain (station 6) ;
• un chémotype nouveau, Circinaria reagens chémo. K − (stations 3 et 9), jusqu’ici confondu avec Circinaria calcarea (présent travail p. 20, 25).
• une espèce de champignon lichénicole nouvellement trouvée en France : Lichenostigma episquamarinae (station 9) ;
• quelques taxons jusqu’ici inconnus dans le département de Vaucluse : Athallia alnetorum (stations 1 et 2), Circinaria reagens chémo. reagens (station 9), Collemopsidium caesium (station 6), Melaspileella proximella subsp. proximella (station 1).).
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